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Son ermitage, son château …
Son ermitage, son château …
Son ermitage, son château …
Son ermitage, son château …

Son ermitage, son château …

Dans cette gorge sauvage où bouillonnent les eaux du DON, au milieu de hautes montagnes couvertes de forêts

humides, il y  aurait eu un ermitage dédié à la Sainte Vierge.

Dans la revue du CANTAL de mars 1846, l’Abbé PEYROU et son imagination fertile faisait des lieux une description des plus sombres :                                                             

« Des pics noirs et menaçants s’élèvent çà et là. De quels côtés que se portent vos regards, vous ne voyez que des rocs immenses, nus et livides à travers les sommets desquels on n’aperçoit que de temps à autre un peu de ciel !  Gorge affreuse, ni chemins, ni sentiers, où l’habitant le plus alerte ne pénètre qu’avec effroi !

Parler du DON, c’est parler d’un désert. Le silence n’y est troublé que par l’éclat des orages fréquents vu la proximité du Lot ou le mugissement sourd de la rivière l’Auze.

On n’y entend d’autres voix que  celles de tristes chouettes et les grognements des sangliers. »

Comme poursuivait l’Abbé PEYROU en 1846 : « les hurlements des loups amplifiés par les bruyants échos des montagnes effrayent ceux qui les ont poussés ».

Et pourtant c’est là qu’était fondé un ermitage ; c’est là que la main de l’homme a fait sentir sa puissance.

C’est dans l’une de ses promenades solitaires qu’un Archambaud De La ROQUE, seigneur de SENEZERGUES, en voyant ce lieu fût frappé de son pittoresque et de son aspect effrayant.  Il décida alors de faire bâtir, dans cette nature vierge et sauvage, un oratoire sous l’invocation de Notre Dame du DON ( au XIVe siècle ), et quelques mois plus tard, Marie avait un sanctuaire de plus.

Après la mort de son fondateur, Raymond le fidèle écuyer s’y retira et vît en ermite jusqu’à sa mort. Avant de mourir, celui-ci reçut la dépouille mortelle d’un des fils d’Archambaud De La ROQUE à laquelle la sienne fut réunie dans un tombeau, qui pendant longtemps attira la vénération des fidèles et de nombreux pèlerins.

Cet endroit fut le lieu de pèlerinage le plus fréquenté de toute la région au Moyen Age. Ce tombeau fut détruit à deux reprises : d’abord par les guerres de religion en 1583 et enfin par la révolution en 1793.

La voute du cœur s’écroula en 1943. Dans le petit cimetière, deux tombes fouillées restèrent longtemps en partie ouvertes.

Comme l’expliquait Jean GOUBERT dans la revue « La Châtaigne » : «  En 1945 vers la fin du mois de juin, deux visiteurs ont remarqué que les alentours des deux tombes étaient, malgré la bruyère, couvertes l’un tapis de fleurs blanches et l’autre de fleurs rouges »

« Plusieurs personnes ont ensuite observé ce phénomène »

Comme le disaient les légendes, même si les révolutionnaires ont pu détruire les murailles et jeter au vent les cendres vénérées, ils n’ont pu enlever de la mémoire des hommes le souvenir des morts et la sainteté des lieux.

Un autre souvenir, qui remonte à la guerre de cent ans, se rattache à ce lieu.

On raconte que pendant les excursions des anglais au XIVe siècle, un des prisonniers s’échappa, il se réfugia dans la forêt de Servans, y rencontra l’ermite Raymond et éprouva une si vive frayeur qu’il se précipita du haut d’un rocher et se tua. On appelle, depuis, cet endroit : le saut de l’ermite.

Pendant des siècles on a parlé de Notre Dame du DON et de la tombe de l’ermite.

A une centaine de mètres des ruines de l’ermitage, un petit chemin qui serpente à travers les rochers nous amène aux « portes du DON ». Ce passage est nommé ainsi car le chemin passe entre entre deux rochers à pic de six mètres de haut. Le site des « portes du DON » constituait, au centre de ce chao indescriptible, le rendez-vous des plus belles vues et des manifestations les plus diverses.

Comme l’expliquait encore Jean GOUBERT, un habitant de la commune de SENEZERGUES, dans ses écrits : « En face de ce lieu, se trouve les ruines de l’antique château, ou le Fort des Troubadours, avec son étroit et abrupte passage dans la chaîne, et la grotte ou énorme faille semi-horizontale où fut trouvée la croix du DON, découverte par une habitante de la commune de CASSANIOUZE et devenue aujourd’hui le trésor de l’église de Cassaniouze et classée Monument historique.

LE DON,

On ne peux renier la magie de ce lieu, jadis si fréquenté, et qui des siècles plus tard est toujours aussi connu avec l’implantation pendant plus de 20 ans de la célèbre POTERIE DU DON, partie aujourd’hui dans le département de l’Aveyron.